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Bon. Mon réveil n'a pas été vraiment génial aujourd'hui. N'ayant pas entendu mon réveil, j'avais continué de dormir pendant à peu près dix minutes, mais "par chance", Juliet m'avait réveillée. J'avais vraiment la tête dans le cul, j'étais à moitié réveillée, et j'étais en retard ! Encore heureux qu'hier j'avais fait mon sac et avais préparé mes vêtements avant de me coucher. J'avais eu une sorte de... pressentiment ? Du coup, je n'eus qu'à courir pour aller me doucher, me sécher les cheveux en vitesse, m'habiller en deux trois mouvements et prendre mon sac avant de partir. Bien sûr, j'eus droit à un serment de la part de Juliet. En ce moment, celle-là m'énervait vraiment, à me commander comme si j'étais son larbin. Je n'étais pas son valet de chambre, il allait falloir qu'elle se calme sur les ordres qu'elle me donnait ! Jusqu'à présent je ne m'étais pas encore énervée, mais ça ne saurait tarder. Je courus presque jusqu'à mon cours, mais en talon aiguille ce n'était pas simple de courir sans se casser la figure. Par chance, je ne tombai pas sur les garces d'humaines qui peuplaient cet Internat. Nan mais franchement, pourquoi les humains pouvaient-ils venir ici, franchement ? C'était un Internat fait pour les garous, pas pour les imbéciles d'humains qui avaient réussi à entrer parce je ne sais quel moyen. C'était vraiment pitoyable. Nous étions à présent obligés de nous cacher des humains dans notre maison ! Car oui, l'Internat était une maison pour nous, les Garous. C'était vraiment nul... Être obligé de se cacher dans sa propre maison à cause de gens idiots qui n'arrêtent pas de faire des fêtes débiles ! De quoi foutre les boules à n'importe qui ! Ce fut dans cette humeur massacrante que je rejoignis mon premier cours : sport. Aujourd'hui, nous avions basket. Étant assez petite, je n'arrivais jamais à mettre de panier, et du coup j'étais toujours à l'arrière, à seulement faire des passes pour que les autres marquent. Lorsque j'arrivai, en retard, j'eus droit à un serment de la part du prof. Génial. Pour punition, je restai sur le banc à regarder les autres jouer. Vous savez quoi ? Tant mieux ! Je détestais à un point pas possible le sport... Mon regard s'attardait sur les mecs qui étaient en torse nu au soleil...
Les deux heures suivantes, juste avant le déjeuner, se déroulèrent sans encombre. J'étais toujours derrière, n'aimant pas être interrogée. Lorsqu'il fut l'heure d'aller manger, je sortis de mon cours en un temps record et courus presque jusqu'au self. Là-bas, tout le peu de moral que j'avais accumulé après ces quatre dernières heures s'envola : il y avait un monde pas possible ! Ça allait être difficile de trouver une table... Je pris un plateau, un truc à manger, une boisson, et là ! Miracle ! Une table de libre. Je ne fus pas la seule la voir, mais je fus la première à l'atteindre. Elle était pour moi ! Youpiii ! Mais bon, manger toute seule, c'était pas si cool que ça...

« Et bah, ma Amande ! C'est mieux que de manger avec des garces ! »

Je soupirai intérieurement. Bien que ne pas être avec des garces me plaisait, le fait d'être seule à une table me foutait les boules. Je n'étais pas une grande solitaire. Je préférais rire avec des gens plutôt que de rester seule dans mon coin à me morfondre sur ma vie. Mais bon, j'allais devoir faire avec... Je finis mon repas et sortis presque en courant. Je n'avais pas envie de devoir bousculer des gens ni même de regarder les garces m'envoyer des regards incendiaires. Le pire dans tout ça, c'était que ces garces n'étaient que des simples humaines, que je pouvais réduire au silence en moins d'une seconde. Si seulement je pouvais leur montrer à quel point elles ne me faisaient pas peur du tout... Je me rendis à la bibliothèque, 4° étage de l'internat. Ce n'était pas très simple de monter en talons aiguilles, ni de devoir éviter de bousculer les gens qui se rendaient à leurs cours. Quant à moi, cette après-midi était libre, et donc je pouvais faire ce que je voulais. Aimant lire mais par dessus tout écrire, je me rendis à la bibliothèque où je pouvais écrire en toute tranquillité, sans être dérangée par quelqu'un qui voulait savoir un truc. En arrivant, je remarquai qu'elle n'était pas du tout pleine, même totalement vide. J'entrai, allai prendre un livre et me dirigeai vers une table au fin fond de la pièce gigantesque. Assise, je sortis une feuille et un crayon en commençant à écrire.....

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J'étais tranquillement en train de lire un bouquin et d'écrire en même temps quelque chose tout droit sorti de mon imagination quand je sentis un souffle chaud dans mon cou. Une personne murmura un petit "hey" pour sûrement me prévenir de sa présence et peut-être pour me faire peur. Surprise, je sursautai violemment, bousculant légèrement la personne derrière moi. Je me tournai vers cette personne, me demandant qui c'était. Un prof' qui voulait me donner un devoir en plus parce que j'étais totalement nulle ? Un élève me demandant s'il pouvait s'asseoir à côté de moi ? Et non. Il s'agissait de Juliet, ma sœur fausse jumelle. Je la regardai, surprise de la voir là. Je pensais que, vu qu'il était midi, elle devait être en train de manger avec des amies. Eh bah non !

Je lui souris en lui rendant son signe de politesse, c'est-à-dire la saluer, et l'invitai à s'asseoir à côté de moi. J'allais essayer de ne pas m'énerver pour un rien, je n'avais pas tellement envie de m'engueuler avec ma sœur. Après tout, la vie était courte et il fallait en profiter ! Je fermai mon livre et repoussai mes feuilles pour me concentrer sur ma sœur. Habillée en robe blanche, elle était d'une beauté impressionnante. Tout son corps était mis en valeur. Des fois, je ne la reconnaissais pas tellement elle était belle. C'était rare, puisque je suis quand même sa sœur, ce n'est pas dur de reconnaître sa propre famille.

« Alors, comment vas-tu depuis ce matin ? », demandai-je, tranquillement.

Je la regardais dans les yeux, comme toujours, comme je faisais avec tout le monde. A vrai dire, beaucoup était gêné dès que je les regardais dans les yeux. Pourquoi ? Aucune idée. C'était peut-être parce que je mettais de côté mes sentiments et que je ne leur montrais que la froideur dont j'étais capable, sans même m'en rendre compte. Oui, ça m'arrivait de montrer toute l'horreur dont j'étais capable aux gens à travers mes yeux, pour leur montrer qu'ils me dérangeaient. Comme ça, ils partaient sans rien dire, et je pouvais rester seule à continuer ce que je faisais. Mais avec ma sœur, ce n'était pas du tout pareil. Juliet me comprenait, on était jumelles. Dès que je montrais quelque chose à travers mes yeux, elle comprenait ce que je voulais dire, faire. C'était comme ça. Des fois, c'était énervant, puisque tout le monde à ses secrets. Tout le monde veut garder une part de mystère sur sa vie. Personne n'a envie de dire toute sa vie de A à Z à quelqu'un, on a envie de laisser quelque chose de mystérieux pour pimenter notre vie. Bien que nous, les Garous, on soit déjà obligés de se cacher dans notre propre maison... Enfin.

Un bruit se fit entendre dans ma poche. En même temps, ma jambe vibrait. Je crus tout d'abord que j'avais un message, mais le vibreur continuait, je compris donc que quelqu'un m'appelait. Je sortis mon portable et regardai qui s'amusait à m'appeler en plein midi. Une humaine. Une garce. Je refusai l'appel et lui envoyai un message incendiaire assez méchant en retour. Je n'aimais pas cette fille, qu'elle aille se faire soigner franchement. Je me tournai vers Juliet, attendant sa réponse.